Présidentielle 2012 : Rapprochements, négociations, fusions…?

Publié le par Oussouf DIAGOLA

Place Independance BamakoIl est clair aujourd’hui que la classe politique est arrivée à la croisée des chemins. Les hommes politiques ont, de ce fait, perçu l’imminence de l’échéance 2012. En effet, s’il ne faut pas, pour certains leaders, déclarer hâtivement sa candidature pour l’élection présidentielle 2012, il ne faut pas, non plus, oublier, qu’il faut partir à point, en ne perdant pas de vue l’échéance.
C’est à ce titre qu’on comprend le virage amorcé par les états majors des partis politiques, en organisant de grandes rencontres et négociations, après que certains aient déjà lancé des appels au rassemblement de ceux qui se ressemblent.
C’est pourquoi, mercredi 8 avril, une délégation de l’Adéma-Pasj, conduite par son président Dioncounda Traoré, accompagné de hauts cadres de son parti, dont Marimantia Diarra, Iba N’Diaye, Sékou Diakité, a rencontré des cadres du bureau politique national du Rassemblement pour le Mali (Rpm), en présence de son président Ibrahim Boubacar Kéita. De même, au cours d’un entretien accordé à l’un de nos confrères, Me Mountaga Tall a lancé un appel public et solennel pour des retrouvailles avec le Parena, le Bara et Sadi, car, a-t-il ajouté, ce qui les unit est supérieur à ce qui a pu les diviser. Il faut, aussi, rappeler que lors de son dernier congrès, le Parena avait lancé un appel pour le regroupement des forces politiques de gauche et qu’il s’est maintenu dans cette mouvance de rapprochement.
Moussa Mara va créer son parti politique, ce qui relance donc la question de la solitude politique des candidats indépendants. En effet, certains pensent que des Indépendants comme Soumana Sako et Cheik Modibo Diarra qui n’ont pas de larges bases politiques, marchent sur les plates bandes des partis politiques en briguant le fauteuil de président de la République.
Si Cheik Modibo Diarra a déjà annoncé sa candidature, Soumana Sako reste encore très prudent, en s’appuyant notamment sur les associations de jeunes. Tout cela présage d’élections présidentielles 2012 très disputées, car, si les candidats d’un charisme assez proche sont nombreux, cela va de soi, qu’il faille envisager un second tour. Donc, forcément des stratégies d’alliance, pour gagner.
On comprend donc, aujourd’hui, cette vague de rencontres et rapprochements, car, les hommes politiques ont senti le timing, le moment propice pour entamer les négociations, car, 2012 ne ressemblera sûrement pas à 2002 et 2007, quand le candidat ATT avait rassemblé des grands partis politiques autour de lui. ATT avait, aussi, mené une longue et discrète campagne électorale, à travers ses œuvres humanitaires. Cela signifie qu’il faut savoir partir à point. La classe politique a entendu le message et, a effectivement, aperçu le clignotant vert.

Baba Dembélé/ Le Républicain

Publié dans Afrique

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