Côte d’ivoire : la solution d’Abdou Diouf pour faire partir Laurent Gbagbo

Publié le par Oussouf DIAGOLA

Abdou DioufTout le monde en convient, Laurent Gbagbo qui « usurpe » le pouvoir à Abidjan doit partir. La communauté internationale a multiplié les appels vendredi pour le contraindre à quitter le pouvoir et céder la place à son rival Alassane Ouattara, considéré comme vainqueur de l'élection présidentielle.

Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a affirmé que Laurent Gbagbo "ne pouvait pas être autorisé à se maintenir" et qu'il devait céder le pouvoir à son rival Alassane Ouattara déclaré vainqueur par la CEI. L'Onu est rangée derrière la Commission électorale indépendante qui déclaré Alassane Dramane Ouattara vainqueur à l'issue du second tour de la présidentielle du 28 novembre.

S'exprimant après un Conseil européen à Bruxelles, Nicolas Sarkozy a estimé que le président sortant ivoirien devait se plier sans délai au verdict des urnes sous peine d'encourir des sanctions européennes et d'avoir affaire au tribunal pénal international. Si Laurent Gbagbo n'a pas quitté "avant la fin de la semaine" le poste qu'il continue d'occuper "en violation de la volonté du peuple ivoirien", son épouse et lui "seront nommément sur la liste des sanctions" européennes, a ajouté le président français dont l'appel a été repris en écho par les Vingt-sept.

Le président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping, est arrivé à Abidjan à la tête d’une délégation pour discuter avec les deux camps. L'UA a cependant dit ne guère croire à un accord de partage de pouvoir pour sortir la Côte d'Ivoire de la crise. L'objectif des discussions est d'empêcher le pays de sombrer dans une nouvelle guerre civile après celle de 2002-2003.

Pour le secrétaire général de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), l'ancien président sénégalais, ce ne sont que les modalités de la retraite de Laurent Gbagbo et son statut futur qui peuvent faire l'objet de négociations. Pour Abdou Diouf « il n'y a pas lieu de suspendre la Côte d'Ivoire de telle ou telle instance continentale. Car cette formule laisse supposer que l'exécutif sortant demeure l'interlocuteur avec lequel il convient de traiter. Pour ma part, je n'envisage pas une suspension de l'OIF. A l'inverse, je demande à Alassane Ouattara, chef d'Etat légitime, de désigner le nouveau représentant de son pays au sein de l'Organisation. »

Abdou Diouf qui déplore la posture du commandement de l'armée ivoirienne, émet l'hypothèse d'un mouvement qui pourrait aboutir à l'éviction simultanée de Gbagbo et des « généraux félons ». Le secrétaire général de l'OIF était l’Invité, le 16 décembre, de l'Institut français des relations internationales (Ifri) au cours d’un diner-débat.

Publié dans Afrique

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