Les Chiffres 2009 de l’Aide publique au développement
Le Comité d'assistance et de développement (CAD) de l'OCDE publie aujourd'hui les chiffres de l'Aide Publique au développement (APD) de ses membres. Le CAD est la principale instance chargée, à l'OCDE, des questions relatives à la coopération avec les pays en développement.
S'agissant de l'APD française, les chiffres pour l'année 2009 montrent une progression en valeur absolue et en ratio de notre contribution à l'aide publique au développement. La France est passée d'un effort d'APD de 7,56 milliards d'euros en 2008 à 8,92 milliards d'euros en 2009, soit un ratio de 0,46 % de son revenu national brut (RNB) en 2009 contre 0,39 % l'année précédente.
Dans un contexte où l'APD totale des pays du Comité d'Assistance et de développement de l'OCDE stagne, l'année 2009 a été marquée par un effort français important : la France est le deuxième bailleur en volume et le deuxième en terme d'augmentation de son APD nette.
La déclaration préliminaire des chiffres de l'aide publique au développement française pour l'année 2009 permet de tirer les enseignements suivants :
I. La France a connu en 2009 une augmentation de son APD en valeur absolue et en pourcentage :
La France est, avec une contribution de 12 431 millions de dollars (8,92 milliards d'euros), le deuxième bailleur mondial en volume d'APD nette. Elle se situe derrière les Etats-Unis (28 665 millions de dollars) mais devant l'Allemagne (11 982 millions de dollars), le Royaume Uni (11 505 millions de dollars), le Japon (9 480 millions de dollars).
Entre 2008 et 2009, la contribution d'APD nette française est passée de 7,56 milliards d'euros à 8,92 milliards d'euros.
La France est passée d'une part d'APD/RNB de 0,39 % en 2008 à 0,46 % en 2009. Ce ratio est à comparer avec la moyenne des pays de l'OCDE qui est de 0,31% et avec la moyenne des pays européens du CAD qui est de 0,44 %.
II. La contribution française fait l'objet d'une augmentation significative par rapport aux autres bailleurs.
La France occupe le deuxième rang en terme de progression de ses flux d'APD nette (+ 16,9 %) entre 2008 et 2009. Elle se situe juste derrière la Norvège (+17,3 %) mais devant le Royaume Uni (+ 14,5 %) ou la Belgique (+11,5 %).
La hausse de l'APD française en 2009 s'explique par :
1. l'augmentation de notre aide multilatérale qui est passée de 3,1Mds en 2008 à 4,0Mds d'euros en 2009.
a) la hausse des prêts FMI (+ 558 millions d'euros) ; Ils s'élevaient à 28 millions en 2008 et sont d'un montant de 586 millions en 2009. Il s'agit des prêts très concessionnels accordés par la France à la facilité du FMI en faveur des pays les plus pauvres, qui ont connu un décaissement important en 2009 dans le cadre de la réponse à la crise.
b) la hausse de nos contributions à l'UE (+ 330 millions).
c) la hausse de nos contributions à la Banque mondiale (+ 75 millions).
2. L'augmentation de notre aide bilatérale qui est passée de 4,5 milliards d'euros en 2008 à 4,9 milliards d'euros en 2009. Elle s'explique par l'importance des traitements de dette accordés en 2009, pour un montant passé de 666 millions d'euros en 2008 à 1 123 millions d'euros en 2009.