CINQUANTENAIRE DES INDEPENDACES : La France déboursera plus de 16 millions d’euros

Publié le par Oussouf DIAGOLA

 

DSCF0638.jpgMême si 69% des français affirment n’être pas du tout concernés par le cinquantenaire des indépendances africaines, selon un sondage effectué au mois de février par l’Institut Isama auprès d’un échantillon représentatif, les autorités françaises, elles, se montrent tout de même concernées par le sujet et même si le chef de l’état français avait déclaré que la France n’a pas besoin de l’Afrique parce que ce « continent pauvre » ne représente que 2% des flux économiques avec ce pays qui s’est développé essentiellement sur l’exploitation des matières premières de ses anciennes colonies.

« L’Afrique est pauvre » a dit Jacques Toubon, c’est pour cela que « la France apportera son appui aux états qui le souhaitent ». Une liste des manifestations a été élaborée par le Secrétariat général du cinquantenaire des indépendances africaines. Au total ce sont 250 projets environ qui seront organisées ou soutenues par le gouvernement français. Il s’agira, a dit M. Toubon, « des événements en France, dont ceux portés par les Africains de France et de des événements organisés par la France dans les 14 pays par l’intermédiaire de ses postes diplomatiques. »

Un budget général de 16 millions 3 cents milles euros a d’ores et déjà été mis en place pour les financements nécessaires de ces actions qui s’inscrivent, a ajouté M. Toubon, « dans le strict respect des choix effectués par chacun. » A ce sujet, le Secrétariat général du cinquantenaire déclare avoir a rencontrer tous les chefs d’état des 14 pays à l’exception de la Côte d’ivoire, de Madagascar et du Niger « à cause de situation difficile » que connaissent ces pays de façon interne ou dans les relations avec la France comme c’est le cas de la Côte d’ivoire.

Mais, même si ce n’est pas un divorce entre la France et certains pays africains à l’instar de la Côte d’ivoire, il faut dire qu’au niveau des opinions nationales tant françaises qu’africaines, il existe un certain décalage avec les options des autorités du fait de ce qu’appellera Toubon « une certaine ignorance de l’histoire » qui n’aide pas à clarifier les relations entre la France et les états africains amenant le Secrétariat général de la commission nationale française du cinquantenaire à se donner comme ambition  « d’apporter plus de connaissance au-delà des prises de positions instinctives ou politiques ».

« Ce que j’ai proposé au Président c’est d’assumer d’expliquer et de rénover la relation entre les 14 pays et la France » a déclaré M. Toubon précisant que ses propositions portent entre autres sur la formation professionnelle des jeunes Africains, sur le développement rural et l’agriculture vivrière, sur l’accueil des immigrés, sur les relations diplomatiques et de défense dont les accords viennent déjà d’être profondément modifiés. A ce sujet, Jacques Toubon commettra un lapsus qui en dit long sur la nature réelle desdits accords en parlant « d’accords de défiance ».

On notera également que dans le cadre du cinquantenaire, Nicolas Sarkozy a décidé de convie les chefs des états à un sommet qui portera justement sur la nouvelle approche française des relations avec le continent à la veille du défilé du 14 juillet auquel participera un détachement des pays concernés.

AFI///010410/OD

Publié dans France

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