3 syndicats du primaire et du secondaire en grève de 120 heures

Publié le par Oussouf DIAGOLA

Une-salle-de-Classe-au-Mali.jpgTrois syndicats des enseignements primaire et secondaire, réunis au sein d'un collectif entament une grève de 120 heures, le 12 avril prochain. Ils ont de déposer conjointement un préavis de grève au ministère du travail, de la fonction publique et de la reforme de l'État. Ce collectif de syndicats comprend la coordination des syndicats de l'enseignement secondaire (Coses), la fédération de l'éducation nationale (Fen) et la fédération de l'éducation nationale, des arts, de la recherche, des sports et de la culture (Fenarec).

« Nous décidons d'observer une grève de cent vingt (120) heures allant du lundi 12 avril 2010 à partir de 00 heure au vendredi 16 avril à minuit, si les revendications ne sont pas satisfaites ». C'est ce qu'a écrit le collectif des syndicats dans un préavis de grève adressé au ministre du travail, de la fonction publique et de la reforme de l'État.

Non satisfait de l'issue de la grève de 72 heures, du 16 au 18 mars dernier, le collectif des syndicats de l'éducation qui comprend la Coses, la Fen et la Fenarec a décidé de rééditer son mouvement à partir du 12 avril prochain, cette fois-ci pour 120 heures. Les enseignants ont déposé leur préavis, le 31 mars dernier, et s'attellent à informer l'opinion publique sur leur volonté. Ils ont tenu, le 8 avril 2010, une conférence de presse où ils ont annoncé être « prêts à toutes actions à notre portée pour faire aboutir nos doléances. »

Cette grève, souligne le secrétaire général de la Coses, Youssouf Diarra, répond à une volonté populaire au niveau des enseignants qui avaient exprimé leur vœu de conduire le mouvement en une grève illimité. Pour le secrétaire général de la Fen, Soumana Kalapo, leurs points de revendication se résument à l'application des résolutions du forum national sur l'éducation et à l'application des textes réglementaire de l'espace scolaire. « Sur le préavis de grève, il n'y a qu'un seul point financier : l'indemnité de logement », a-t-il dit.

Six points de revendications sont au centre de cette nouvelle tension entre les enseignants et le gouvernement. En premier lieu, les syndicats exigent une ouverture immédiate des négociations sur les taux de l'indemnité de logement, l'intégration des enseignants contractuels à la fonction publique de l'État et la relecture du décret fixant la composition, l'organisation et les modalités de fonctionnement du conseil supérieur de l'éducation.

Aussi, les enseignants réclament un respect de la liberté syndicale dans le secteur de l'enseignement privé malien, la relecture du décret portant statut particulier du personnel enseignant de l'enseignement fondamental et de l'éducation préscolaire et spéciale ainsi que l'application immédiate des cadres organiques des directions des académies d'enseignement et des centres d'animation pédagogique.« Globalement, il n'y a pas eu d'avancée dans les négociations », a renchéri Abdoulaye Sékou Keïta de la Fenarec.

Les enseignants crient à la dégradation de leurs conditions de vie et de travail. Le 14 juillet 2009, le gouvernement et les syndicats ont signé un protocole d'accord pour l'application duquel ces derniers constatent une lenteur, voire un mutisme des autorités.

Les différentes entrevues entre le gouvernement et les syndicats au sujet ces doléances ont débouché sur un constat d'échec pour les enseignants. Pire, les enseignants regrettent que les différentes phases du programme d'investissement sectoriel de l'éducation (PISE) aient été élaborées en ignorant l'amélioration de leurs conditions de vie.

Seydou Coulibaly

Publié dans Mali

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